Les critères de durabilité sont des indicateurs qui permettent d’évaluer l’impact des produits et services d’un secteur sur l’environnement. C’est notamment le cas dans le milieu des assurances où les critères traditionnels cèdent leur place à une approche plus holistique qui tient compte aussi bien du mode de gestion que de l’impact sur la planète et les communautés. Focus sur ces nouveaux critères de durabilité des assurances.
Contenus
La durabilité dans le secteur des assurances : quels sont les enjeux ?
La question de la durabilité dans le monde de l’assurance a toujours été très ambiguë. Afin de mieux comprendre les nouveaux critères en la matière, une petite mise au point sur ses enjeux dans le secteur s’impose.
Qu’est-ce que la durabilité pour une compagnie d’assurance et quelle est son importance ?
Pour les compagnies d’assurance, la durabilité passe avant tout par une meilleure gestion des risques financiers. Toutefois, au vu des rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat) qui soulignent l’augmentation progressive de la température globale de la planète, il devient évident que le rôle de ces entreprises ne peut se limiter à la simple couverture des clients.
En tant qu’acteurs centraux du système économique, les assurances doivent désormais inclure une dimension écologique à leurs actions.
Cela peut présenter un double avantage. Pour les clients, c’est notamment la garantie de choisir une assurance auto responsable ou tout autre produit d’assurance répondant aux mêmes exigences. Quant aux investisseurs, ils ont la satisfaction de pouvoir collaborer avec des entreprises respectueuses de l’environnement.
Quelles sont les tendances actuelles en matière de critères de durabilité ?
Avant l’émergence des nouveaux critères de durabilité des assurances, seuls les critères traditionnels permettaient d’évaluer l’impact des sociétés d’assurance sur l’environnement. Ceux-ci étaient principalement basés sur des indicateurs financiers comme :
- La rentabilité ;
- La solvabilité ;
- Le prix de l’action ;
- Les perspectives de croissance, etc.
Cependant, ils se révèlent à présent fortement biaisés, car ils ne reflètent plus parfaitement la réalité complexe de l’environnement actuel des affaires. D’où l’émergence des nouveaux critères ESG privilégiés par les assureurs.
Environnement, social et gouvernance : les nouveaux critères de durabilité des assurances
Les nouveaux critères de durabilité peuvent être classés en trois grandes catégories : les critères environnementaux, les critères sociaux et les critères de gouvernance (ESG).
Les critères environnementaux : risques et investissements durables
La protection contre les risques environnementaux est l’un des principaux produits des compagnies d’assurance. Désormais, elles peuvent se servir des modèles climatiques prévisionnels pour anticiper les évènements extrêmes (inondations, sécheresses, cyclones, etc.). En plus de prévenir le danger, cela permet d’ajuster les produits d’assurance pour offrir une meilleure couverture.
L’investissement durable figure également parmi les nouveaux critères environnementaux. Les assurances investissent souvent dans des secteurs d’activités porteurs. Autrefois, le principal critère de choix de ces secteurs était la rentabilité. Aujourd’hui, bien que ce paramètre soit toujours pris en compte, il est associé à d’autres critères tels que l’empreinte carbone et la réputation écologique.
Par ailleurs, en dehors d’une redirection de leurs investissements, de plus en plus de compagnies d’assurances mettent en place des solutions de couvertures écologiques. Cela implique notamment l’utilisation de pièces recyclées dans la réparation de dommages, des solutions de covoiturage ou encore une meilleure couverture contre les évènements climatiques.
Les critères sociaux
Puisque la durabilité passe aussi par l’égalité des chances, l’un des nouveaux critères des compagnies d’assurance est l’inclusion et la diversité. Cela se traduit par des actions concrètes pour promouvoir l’égalité des chances, la tolérance et une représentation équitable des minorités parmi les employés.
Ces nouveaux critères prennent également en compte une amélioration des offres afin de proposer des couvertures efficaces aussi bien aux clients à faibles cotisations qu’à ceux versant des cotisations relativement élevées.
Par ailleurs, les compagnies d’assurances sont de plus en plus tournées vers l’engagement communautaire. Elles investissent massivement dans la réalisation de projets sociaux et éducatifs pour améliorer la qualité de vie dans certaines parties du monde.
Les critères de gouvernance
Les critères de gouvernance font essentiellement référence à la transparence et la responsabilité des assurances. L’opacité traditionnelle sur les secteurs d’investissements des compagnies d’assurances et leur impact écologique est dépassée. Pour preuve, plusieurs compagnies publient régulièrement des rapports sur leurs objectifs ESG et les actions menées pour les atteindre.
En ce qui concerne la responsabilité, les compagnies d’assurance mettent en place un comité de surveillance pour évaluer l’efficacité des actions menées. En plus de rassurer les investisseurs et les clients, cela permet de soumettre les prises de décisions aux prismes des enjeux ESG.
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