La gestion d’un malus peut être un défi pour tout conducteur. Ce dispositif qui ajuste le coût de l’assurance auto en fonction de la manière de conduire de l’assuré, a un impact sur les primes. Comment influence-t-il directement le montant de la cotisation à verser à sa compagnie d’assurance ? Quelles sont les stratégies à adopter pour améliorer son historique après avoir été pénalisé ?
Contenus
Qu’est-ce que le système de bonus-malus et comment fonctionne-t-il ?
Le système de bonus-malus a pour objectif d’encourager les conducteurs à rouler prudemment. Son fonctionnement repose sur un coefficient de réduction-majoration (CRM), qui est initialement fixé à 1 pour tous les nouveaux assurés. Si ces derniers n’enregistrent aucun accident responsable sur une année, ils ont la possibilité d’avoir un bonus de 5 %. Ce dernier est multiplié par un taux de 0,95, ce qui réduit la prime du contrat d’assurance auto.
Les bonus s’accumulent chaque année (sans sinistre) jusqu’à atteindre un taux de 0,50. Si un conducteur est en revanche à l’origine d’un sinistre lorsqu’il conduit, il obtient 25 % de malus. Le CRM est alors multiplié par 1,25, ce qui augmente la cotisation. Il peut toutefois baisser après deux ans, si aucun incident n’a été commis par l’assuré. Notez que le coefficient de malus est plafonné à 3,50. Même en cas de multiples accidents, la majoration maximale ne pourra excéder 350 % de la prime.
Les assureurs spécialisés après un malus
Les assureurs traditionnels se montrent réticents à l’idée de proposer des polices à des personnes jugées à risque. Certaines structures spécialisées s’adressent cependant précisément à ce type de profil. Vous pouvez contacter l’une de ces compagnies pour continuer à rouler en toute légalité sans vous ruiner. En effet, un assureur pour les malussés a une compréhension approfondie des défis rencontrés par les conducteurs avec un malus.
Il propose souvent des garanties adaptées pour répondre à leurs besoins spécifiques, avec des options flexibles et des tarifs raisonnables. En acceptant de prendre en charge les conducteurs qui n’ont pas un bon historique, il les aide à rétablir un équilibre et leur donne une seconde chance. Avant de sélectionner une structure, l’idéal est de comparer les offres disponibles sur le marché. Vous pouvez vous servir de comparateurs en ligne pour avoir un aperçu des différentes propositions.
Pensez aussi à vérifier les modalités de la couverture, notamment les exclusions et les franchises. Vous devez bien comprendre ce qui est couvert et ce qui ne l’est pas afin d’éviter les mauvaises surprises en cas de sinistre. Par ailleurs, demander conseil à un courtier en assurance peut être très bénéfique pour avancer dans le processus. Ces professionnels ont accès à une large gamme de contrats d’assurance auto et sont en mesure d’obtenir des conditions avantageuses.
Les conséquences d’un malus élevé sur la possibilité de s’assurer
Un malus élevé impacte la capacité d’un conducteur à bénéficier de réductions proposées sur les contrats d’assurance auto. Ces offres sont en général réservées à ceux qui ont un faible CRM. Cela peut également avoir un effet sur la situation financière globale de l’assuré.
Des primes élevées augmentent en effet le budget mensuel alloué à la compagnie d’assurance. Un malus élevé est de plus susceptible d’avoir des répercussions négatives sur une carrière, notamment si on exerce un métier qui exige de conduire de manière régulière. Les employeurs hésitent à embaucher des chauffeurs qui ont un mauvais historique afin de ne pas avoir des coûts d’assurance exorbitants.
Les avantages de la conduite préventive pour réduire le malus
La conduite préventive consiste à anticiper les dangers potentiels et à adopter des comportements proactifs au volant. Elle est bénéfique pour la sécurité du conducteur et contribue à améliorer son profil d’assuré. L’un de ses principes fondamentaux est de garder une distance adéquate avec le véhicule qui précède. Cela donne plus de temps pour réagir en cas de freinage brusque et réduit les risques de collision. Le conducteur doit également adapter sa vitesse en fonction du trafic et des conditions météorologiques.
Si la visibilité est faible ou si la route est glissante, il doit rouler lentement pour avoir le contrôle total de sa voiture. Cette approche implique de plus une vigilance constante. Vous devez aussi être attentif à votre environnement, y compris aux piétons et aux cyclistes, pour anticiper les mouvements inattendus. Il est préférable pour cela d’utiliser les rétroviseurs de façon régulière pour vérifier les angles morts avant de changer de voie.
Parmi les différents aspects de la conduite préventive, il y a la gestion du stress et des émotions. Vous devez apprendre à rester calme face aux embouteillages ou aux conducteurs agressifs pour prendre des décisions avisées en circulation. Suivre des formations en conduite défensive peut par ailleurs renforcer vos compétences préventives. Ces cours enseignent des techniques spécifiques pour bien réagir devant les situations dangereuses, notamment les manœuvres d’évitement.
Autres conseils pour éviter un malus à l’avenir
Les conducteurs doivent garder leur voiture en bon état, car un entretien quotidien permet de prévenir de nombreux soucis mécaniques susceptibles d’entraîner des accidents. Pensez alors à examiner de manière fréquente les freins, la pression des pneus et les niveaux de liquide, comme l’huile à moteur. Les phares, les feux de signalisation et les essuie-glaces doivent aussi fonctionner correctement. L’automobile est plus sûre et les risques d’incidents sont réduits.
Cela est aussi nécessaire pour limiter les pannes soudaines. Avant de prendre la route, vous pouvez par exemple consulter les conditions de circulation et la météo pour choisir le meilleur itinéraire. Cette approche sert à gagner du temps et à réduire le stress et les imprévus. Évitez les heures de pointe et sélectionnez des chemins moins fréquentés pour ne pas être distrait en regardant un GPS pendant la conduite. L’installation de caméras de recul et de capteurs de stationnement peut par ailleurs faciliter les manœuvres et prévenir les collisions mineures.
Des dispositifs de suivi de conduite sont pratiques pour avoir un retour d’information utile sur les habitudes qu’on adopte en général. Vous pouvez utiliser ces données pour identifier et corriger les comportements à risque. Vous avez enfin la possibilité d’échanger des conseils avec d’autres conducteurs pour apprendre de nouvelles techniques de sécurité et avoir des notions sur la prévention des accidents. Ainsi, vous éviterez d’avoir un malus et bénéficierez de conditions d’assurance auto favorables.
Sources : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2655
https://www.allianz.fr/assurance-particulier/vehicules/assurance-auto/conseils-pratiques/bonus-malus.html