Si les termes sociétaire et actionnaire peuvent tous deux concerner l’univers bancaire, ils sont à différencier. En effet, comme leurs noms l’indiquent, le sociétaire détient des parts sociales tandis que l’actionnaire a acquis des actions. Que signifie être sociétaire d’une banque ?

Qu’est-ce qu’une banque mutualiste ?

Une banque mutualiste est un établissement bancaire coopératif. C’est-à-dire qu’une majeure partie du pouvoir de décision est collectif puisqu’il est entre les mains des sociétaires de la banque. Le plus souvent, la banque est cotée en Bourse mais pas les caisses régionales. Ainsi, les clients de ces établissements peuvent choisir d’être sociétaire et/ou actionnaire. En France, on compte quatre grands groupes bancaires mutualistes : Le Crédit Mutuel, le Crédit Agricole, la Caisse d’Epargne et la Banque Populaire.

Être sociétaire : qu’est-ce que c’est ?

Être sociétaire d’une banque signifie qu’on devient indirectement copropriétaire de la caisse régionale dont on dépend. De fait, l’ensemble des parts sociales de ladite caisse régionale constitue son capital social. Un client sociétaire dispose d’un droit de vote aux assemblées générales de sa caisse régionale. Il a donc la possibilité de désigner des représentants dans les instances de décision de la banque. De ce fait, il peut influencer les grandes orientations de son établissement bancaire.

Pourquoi être sociétaire d’une banque ?

Être sociétaire d’une banque signifie principalement qu’on souhaite développer un modèle économique plus éthique. En effet, au-delà du fait de faire travailler une structure mutualiste locale (la caisse régionale), les résultats financiers obtenus ne sont pas redistribués à des actionnaires. Ils sont destinés à la consolidation des fonds propres de la banque et participent à l’amélioration du rapport qualité / prix des services de celle-ci. En outre, la détention de parts sociales permet de bénéficier de produits et de services personnalisés, avec une rémunération plus importante dans certains cas (épargne par exemple).

Comment devenir sociétaire d'une banque ?

Comment devenir sociétaire d’une banque ?

Pour être sociétaire d’une banque, vous devrez acquérir des parts sociales. Certaines banques imposent un montant minimum, comme le Crédit Mutuel (15€ minimum). Les parts sociales peuvent également être divisées en catégories qui donnent accès à certains avantages, comme une rémunération de certains produits bancaires. Si vous souhaitez devenir sociétaire, vous devrez vous adresser directement à votre conseiller bancaire. Il pourra alors vous expliquer les modalités d’acquisition ainsi que tous les avantages générés par les parts sociales.

A noter : Pour être sociétaire d’une banque, vous devrez obligatoirement être client, c’est-à-dire détenir au moins un compte dans cet établissement. Si ce n’est pas le cas, vous devrez donc ouvrir un compte. Si vous le souhaitez, vous pourrez faire transférer vos comptes depuis une autre banque, notamment grâce à l’aide à la mobilité bancaire.

Sociétaire et actionnaire : quelles différences ?

Comme dit en introduction, être sociétaire et être actionnaire d’une banque sont deux notions différentes.

En premier lieu, les actions concernent les sociétés privées tandis que les sociétés mutualistes ont des parts sociales. Et, si les deux (action et part sociale) constituent le capital de l’entreprise, elles n’ont pas le même impact pour leur détenteur. En effet, un actionnaire détenant plus de 50% des actions d’une entreprise dispose d’un pouvoir de décision majeur. Pour simplifier, son avis comptera plus que celui des autres actionnaires, peu importe leur nombre. A l’inverse, quel que soit le nombre de parts sociales détenues, chaque sociétaire a le même poids dans les décisions prises en assemblée générale.

En second lieu, les actions peuvent rapporter de l’argent sous deux formes. Tout d’abord parce que l’entreprise reverse chaque année une partie de ses bénéfices à chaque actionnaire sous forme de dividendes. En outre, chaque actionnaire peut également revendre ses actions à tout moment en réalisant une plus-value sur leur prix d’achat. Au contraire, les parts sociales ne rapportent aucun ou peu de gain financier. Puisqu’elles sont rarement rémunérées, la seule possibilité de gain financier est via leur revente. Revente qui ne pourra avoir lieu qu’en s’adressant directement à la coopérative et à un cours constant. Contrairement aux actions dont le cours (et donc la valeur) varie selon la Bourse. Cependant, certains établissements redistribuent une partie de leur gain à leurs sociétaires. Mais cela reste relativement rare et le gain financier reste minime.

À propos de l'auteur

Frédérique

Rédactrice web depuis plusieurs années, je suis fortement intéressée par le domaine de la finance et de la banque. Sujet aussi vaste que passionnant, il me semble essentiel que les gens puissent être informés de leurs droits dans ce domaine.